Arrivée dimanche soir à Lisbonne, la capitale portuguaise, Hanne Mestdagh est l’une des six Belgian Cats ( avec Marjorie Carpréaux, Billie & Becky Massey, Laure Resimont et Elise Ramette) dans la sélection de 14 qui évolue en première division belge à Namur Capitale. Depuis mi-octobre et après 3 rencontres seulement, la compétition a été suspendue en raison l’inflation galopante des chiffres de contaminations au Coronavirus.
“La santé de tous est bien sûr la priorité absolue, je ne m’en rends que trop bien compte mis en même temps, pour nous autres, sportifs professionnels, cette situation particulièrement difficile. La campagne 2019-2020 a été arrêtée définitivement en février en raison de la pandémie. Mis à part le Summer Camp des Belgian Cats ainsi qu’une courte préparation avec Namur Capitale, j’ai à peine pu jouer. Rien d’étonnant dès lors à ce que les joueuses évoluant en Belgique manquent de rythme de match”
Depuis le second lockdown, Hanne Mestdagh est retournée vivre dans la demeure familiale à Ypres et s’est remise de manière intensive aux études. “Fiscalite et comptabilité via enseignement à distance pour changer.” Jusqu’à nouvel ordre, la compétition nationale féminine reste à l’arrêt. « On sortait d’un lockdown de plusieurs mois, on a à peine pu reprendre les entrainements et, un peu, la compétition que, voilà, c’est reparti pour un tour.
Avec son père, le coach fédéral Philip Mestdagh, Hanne a dans un premier temps pu encore s’entrainer individuellement dans la bulle familiale. Avec lui, elle pouvait encore louer une petite salle et effectuer quelques entrainements. “Mais ca aussi c’est fini désormais. depuis quinze jours, toutes les salles de sport sont également fermées. Je me suis donc remise au vélo ainsi qu’aux footings. En tant que sportive de haut niveau, j’ai encore le droit d’aller dans un fitness privé mais il n’est plus question d’entrainements avec contacts. Je peux faire tous les entrainements du monde, il me manque le rythme de la compétition. Ce manque de rythme ne doit surtout pas être sous-estimé et cela constitue une préparation tout sauf idéale pour nos deux rencontres de qualification en vue de l’Euro. Heureusement, la semaine dernière à Courtrai, avec les Cats, on a pu faire quelques grosses séances d’entrainement avant de s’envoler pour le Portugal. »
Ce handicap, les Cats « étrangères » ne l’ont pas. la soeur de Hanne, Kim, joue normalement tout comme Julie Allemand en France alors qu’en Espagne évoluent également de manière presque normale pas moins de cinq Cats (Julie Vanloo, Jana Raman, Serena-Lynn Geldof, Heleen Nauwelaers et Antonia Delaere). “Entre autres en Espagne ainsi qu’en France, il y a assez de test qui sont pratiqués et jouer reste donc possible. Parfois, je me dis que moi-aussi, j’aurais dû sauter le pas et que je serais mieux à l’étranger »
“Ces rencontres avec les Belgian Cats sont absolument indispensables mais après on fait quoi ? J’entends tout et n’importe quoi: seules les équipes qui sont assez riches pour pratiquer systématiquement un testing reprendraient la compétition. la saison ne reprendrait qu’en janvier au plus tôt voire encore plus tard. Ce qui est surtout difficile c’est l’incertitude. C’est dur, vraiment pas drôle et même super-triste. A nouveau, préparer de cette manière un été olympique primordial ainsi que nos premiers J.O. est tout sauf idéal mais concentrons-nous d’abord sur cette semaine et ces succès à aller chercher ici à Lisbonne, d’abord contre le Portugal, dans des conditions difficiles sans Emma ni Kiki. Pour elles, nous nous devons de patir en quête d’un troisième succès d’affilée dans cette poule de qualification. Si on y arrive, alors les portes d’un troisième Euro d’affilée nous seront largement ouvertes » conclut une Hanne Mestdagh toujours enthousiaste.
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