« L’EuroBasket des Belgian Lions, la 8è place des U20 garçons et la 7è des U18 filles aux championnats d’Europe, la 6è place des U19 filles au championnat du monde, la médaille d’argent des U16 filles au festival olympique de la jeunesse européenne, les belles prestations de nos équipes respectives en 3×3, oui, cet été, l’ensemble des résultats de nos sélections nationales est très réjouissant. Il confirme la qualité du travail de formation des jeunes belges proposé par les Directeurs Techniques, les clubs, la cellule des Belgian Lions et que nous, en tant que Présidents des différentes Fédérations et Ligue, nous validons. »
Cette longue tirade – qui évoquait aussi le seul couac de cet été, la relégation de l’équipe féminine U16, sans doute trop sollicitée – est de Jean-Pierre DELCHEF, le patron de l’AWBB, ardent défenseur des sélections nationales et supporter haut en couleur le plus souvent.
« Nous progressons! » Outre les résultats d’un été, plusieurs signaux viennent corroborer ce constat positif : « Les coaches belges se bousculent désormais pour diriger les sélections nationales. Les jeunes de talent prennent conscience des progrès qui s’accomplissent en Belgique. Aujourd’hui, quand ils rejoignent le Centre de formation, ils citent parmi leurs objectifs, une carrière professionnelle qui commencerait dans les clubs de D1 belge! Et puis, nous recevons désormais des invitations prestigieuses (France, Espagne, Italie, Turquie,..) pour nous préparer aux compétitions internationales. »
Et encore : « Le projet BEA est lancé depuis le printemps 2015. Il va très vite pouvoir aider cette génération talentueuse des U20, issue pour moitié des U16 ce qui souligne la continuité de notre travail. Nous voulons inciter les jeunes talents belges à travailler plus encore, à se confronter à d’autres apprentissages, avec des coaches étrangers par exemple, à rencontrer d’autres sélections »
Côté projets, Jean Pierre DELCHEF mentionne « l’importance de retrouver une compétition nationale pour les jeunes. Certainement, dès les U15! » (aujourd’hui, il n’existe plus qu’une finale entre le lauréat francophone et le lauréat néerlandophone)
Il ajoute : « L’organisation d’un tournoi européen, nous en discutons! La FIBA Europe encourage toutes les nations d’Europe de l’ouest. Sportivement, c’est très intéressant. Mais le volet financier reste délicat! Il faudrait 1,8 millions d’euros pour financer la phase de groupe d’un EuroBasket – le nom d’Anvers a été cité pour 2017, l’appel à candidatures s’ouvrant ce 1er octobre -, un peu plus de 800.000 euros pour un tournoi de jeunes (division A). Cela nous obligerait à être créatif, à sans doute proposer une solution nationale (tours qualificatifs en Flandres et en Wallonie, tour final à Bruxelles pour un EuroBasket Jeunes, par exemple) »
Reste à évoquer la place du basket dans le sport belge et, plus largement encore dans l’espace médiatique belge. « Le retentissement de nos résultats positifs est faible. Une seule autre Fédération nous a félicité. Peut-être devrions-nous créer une campagne regroupant les sports collectifs? Nous échanger nos places afin de découvrir d’autres disciplines et de faire découvrir la nôtre? Travailler avec les télévisions locales – comme lors des finales jeunes en 2015 – ? »
Le challenge qui attend le basket belge n’est pas seulement sportif. Il touche aussi à sa notoriété. Or, autant le premier semble sur de bons rails, autant le second reste nébuleux.